Soulager les maux, vaincre ses phobies, diminuer l’anxiété… La pratique de l’hypnose peut aider à la guérison. De plus en plus de spécialistes usent de cette méthode dans un but thérapeutique, d’autant plus que nous pouvons tous entrer en état hypnotique.
L’hypnose est utilisée dans le milieu médical depuis le 18ᵉ siècle. Cette pratique méconnue, incomprise ou parfois méprisée, n’a rien de mystique. Scientifiquement, l’état hypnotique est une réalité. Celui-ci entraîne, chez le sujet, un état de conscience modifié (EMC). Ce dernier est défini comme étant “un état de conscience particulier, entre la veille et le sommeil, provoqué par la suggestion”. Ce phénomène, également appelé transe hypnotique, coïncide avec un ralentissement des ondes cérébrales.
Chaque jour, et même plusieurs fois par jour, nous entrons dans un état hypnotique sans nous en rendre compte. Il survient lors de “rêveries”, la journée, lorsque nous pratiquons une activité artistique ou encore au volant d’une voiture par exemple. Cet état de conscience peut aussi apparaître au cours de séances de méditation.
Nous sommes donc tous hypnotisables. Cependant, la sensibilité n’est pas la même d’un individu à l’autre. Certains sont plus réceptifs à la voix, au toucher ou à la vue. Ce sera au praticien de trouver le bon stimulus afin que le patient puisse s’extraire du monde réel et plonger dans un état de conscience modifiée. Il est courant pour un hypnothérapeute d’utiliser la suggestion mentale d’images, grâce à l’emploi de mots à visées symboliques.
L’hypnose, telle que nous la connaissons aujourd’hui, s’appuie sur les travaux de Milton Hyland Erickson (1901-1980), psychiatre et psychologue américain. Loin de “l’hypnose de divertissement”, elle est pratiquée par les hypnothérapeutes et professionnels de santé.
L’hypnose fait partie des méthodes thérapeutiques dites non-conventionnelles. En France, il n’y a pas de cadre légal précis encadrant sa pratique. Il est donc essentiel de choisir un praticien formé dans un centre de formation en hypnose dédié aux professionnels de santé. L’hypnothérapie peut être exercée par un médecin, psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychopraticien, thérapeute… Il est aussi fondamental d’écouter son ressenti et de choisir un hypnothérapeute en qui nous avons confiance.
Enfin, l’hypnose n’est pas une thérapie : il s’agit d’un outil thérapeutique à utiliser en complément de cette dernière.
Face aux courants traditionnels qui proposent une hypnose directive, Milton Hyland Erickson a conçu une pratique qui repose sur différentes techniques de suggestions indirectes, plaçant “l’hypnotisé” en état de conscience.
L’hypnose ericksonnienne permet ainsi au sujet d’être au cœur de sa propre guérison. Avec cette approche, le patient est acteur et l’hypnothérapeute n’est que l’accompagnateur. Cette technique se fonde sur l’idée selon laquelle l’inconscient est capable d’opérer des changements désirés par le sujet. Conscient et inconscient œuvrent donc ensemble pour atteindre un objectif : lever des freins, supprimer des idées nocives ou limitantes, éliminer des blocages… L’approche ericksonnienne est un accompagnement davantage axé vers la solution que vers le problème.
L’hypnose peut être pratiquée à des fins différentes. L’hypnosédation a une visée sédative (employée en anesthésie), l’hypnoanalgésie est utilisée contre la douleur et l’hypnothérapie a un objectif psychothérapeutique.
L’hypnose peut donc accompagner un patient dans de nombreux contextes, sur le plan physique, mais aussi mental :
Les préjugés et les controverses perdurent. Si, dans les esprits, l’hypnose fait souvent référence au domaine du spectacle, l’hypnose thérapeutique tend à se démocratiser petit à petit. Les études scientifiques ont démontré que cette méthode fonctionne réellement. Selon le ministère de la Santé et de la Prévention et d’après le rapport « Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose », rédigé par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en juin 2015, l’utilisation de ce procédé au cours ou avant une anesthésie, lors de certaines interventions chirurgicales ou médicales, permettrait de diminuer la consommation de sédatifs. Aussi, cette pratique aurait un intérêt thérapeutique potentiel dans le syndrome du côlon irritable en réduisant les douleurs abdominales et les symptômes digestifs.
Néanmoins, du point de vue de l’Inserm, les données actuelles sont insuffisantes dans d’autres situations, comme le sevrage tabagique ou la prise en charge de la douleur lors de l’accouchement. Cela ne veut pas dire que dans ces contextes l’hypnose est inefficace, mais, que les recherches scientifiques, pour le moment, ne sont pas assez nombreuses.
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