La schizophrénie est une maladie psychiatrique sévère qui se caractérise par une distorsion de la réalité provoquée par des hallucinations, délires ou pertes de la cohérence de la pensée. Ce trouble méconnu toucherait près de 23 millions de personnes dans le monde, et 600 000 en France.
La schizophrénie est une maladie mentale sévère qui fait partie des psychoses. Cette maladie psychiatrique apparaît le plus souvent à l’adolescence ou au tout début de l’âge adulte (entre 15 et 30 ans). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 23 millions de personnes dans le monde sont atteintes de schizophrénie, dont 12 millions d’hommes et 9 millions de femmes. En France, ils sont environ 600 000 selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La schizophrénie, selon l’OMS, se caractérise par des distorsions de la pensée, des perceptions, des émotions, du sentiment de soi et du comportement.
Il y a une réelle méconnaissance de cette pathologie. Il ne faut pas la confondre avec un dédoublement de la personnalité ou phénomène de personnalités multiples, qui concernent les troubles dissociatifs de l’identité.
Quelle est la différence entre être schizophrène et bipolaire ?
La bipolarité se caractérise par des changements soudains de l’humeur : phase dépressive et phase maniaque (euphorie). Entre ces deux phases, le cerveau retrouve un fonctionnement dit “normal”. La schizophrénie quant à elle, le plus souvent, modifie les perceptions et provoque une distorsion de la réalité.
Peut-on se rendre compte qu’on est schizophrène ?
Le schizophrène n’a pas conscience de sa maladie, on appelle cela l’anosognosie. Il s’agit d’une maladie complexe du fait de la multiplicité des symptômes qu’elle provoque d’un individu à l’autre.
La schizophrénie implique trois catégories de symptômes :
Un schizophrène n’a pas de raisonnement logique, ce qui implique un discours désorganisé. Il peut sauter d’une idée à l’autre sans s’en rendre compte.
Nous pouvons distinguer différentes formes de schizophrénie selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux :
1 – La schizophrénie simple : ce type de schizophrénie entraîne un appauvrissement des relations sociales, un isolement, mais peu de pensées délirantes ou hallucinations.
2 – La schizophrénie paranoïde : il s’agit de la forme la plus fréquente de la maladie. Elle est caractérisée par des symptômes tels que les hallucinations ou les délires.
3 – La schizophrénie hébéphrénique : elle implique une perte de la cohérence de la pensée, sans aspect délirant ou hallucinatoire.
4 – La schizophrénie catatonique : ce type de schizophrénie entraîne mutisme, isolement, passivité et démotivation.
5 – La schizophrénie dysthymique : elle est caractérisée par des signes de schizophrénie auxquels s’ajoutent des symptômes dépressifs avec risques suicidaires.
6- La schizophrénie héboïdophrénique : elle se définit par des signes de schizophrénie auxquels s’ajoutent des troubles du comportement, de l’agressivité, ou de la violence.
Le cerveau d’un schizophrène serait légèrement différent d’un cerveau dit sain. La maladie n’est pas détectable durant l’enfance. Suite à une étude publiée dans la revue scientifique Nature, les spécialistes Jonathan Flint et Marcus Munafo affirment que la génétique est une cause majeure de la maladie.
Comment ce trouble est-il déclenché ? Un événement traumatique ou très stressant peut entraîner les premiers symptômes. Par ailleurs, selon l’Inserm, la consommation de cannabis régulière avant 18 ans multiplie par deux le risque de développer la pathologie, mais avec une grande hétérogénéité selon les individus.
Enfin, plusieurs études ont montré le caractère héréditaire de la maladie. Elle pourrait donc se transmettre d’une génération à l’autre.
La schizophrénie est une maladie qui nécessite un traitement long. De nos jours, la prise en charge a fait des progrès. Lors du premier épisode de la maladie, une hospitalisation est souvent nécessaire. Une fois le trouble diagnostiqué, un traitement médicamenteux est prescrit. À cela, s’ajoute également un suivi psychologique :
La prise en charge de la maladie permet le plus souvent au schizophrène de vivre quasi normalement. Il est donc essentiel de suivre le traitement correctement et de ne pas le laisser tomber même si des signes de guérison sont constatés. Le traitement se fait sur plusieurs années, voire sur toute une vie.
Il est commun de penser qu’un schizophrène peut être dangereux pour les autres. Contrairement aux idées reçues, ils sont surtout susceptibles de se faire du mal à eux-mêmes, lors de crises de paranoïa ou d’insécurité. Selon l’Inserm, un patient schizophrène sur deux fera au moins une tentative de suicide. 10 % en décèdent.
La schizophrénie est une maladie psychiatrique méconnue. Au-delà du traitement, le soutien des proches est essentiel. Ils doivent apprendre à connaître la maladie pour accompagner et comprendre le schizophrène. Face à l’ampleur de cette psychose, les proches peuvent également être accompagnés par des soignants afin de mieux vivre au quotidien.
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