L’empathie est le propre de l’homme. Colère, joie, tristesse… Nous avons tous la capacité à s’identifier à l’autre et à ressentir ses émotions… C’est la faculté de se mettre à la place d’autrui et de comprendre ce qu’il ressent. La personne empathique s’identifie à l’autre et peut partager ses émotions. Mais comment pouvons-nous comprendre ce qu’éprouve autrui ? “Très peu d’informations suffisent, juste quelques indices corporels. Que ce soit un sourire rêveur, une intonation de voix un peu abrupte, une posture affligée, une crispation fugitive, nous reconnaissons la joie, la colère, la tristesse ou la douleur.”*, a expliqué Frédérique de Vignemont, chercheuse en philosophie au CNRS.
Voici 10 faits pour mieux connaître l’empathie
À l’origine, le terme empathie («Einfühlung» en allemand) a été créé par le philosophe allemand Robert Vischer en 1873, pour caractériser l’empathie esthétique. Elle désignait la relation qu’entretenait une personne avec une œuvre artistique, afin d’en comprendre le sens. Ce n’est qu’au début du XXe siècle, que le terme empathie sera utilisé en psychologie.
Dès le plus jeune âge, les bébés sont empathiques. Nous pouvons observer certains bébés imiter les pleurs d’autres nouveaux-nés quand ils sont à proximité. Nous parlons alors de mimétisme émotionnel. Le bébé peut donc ressentir les émotions d’un de ces congénères, mais également celles des adultes. Cependant, les bébés ne font pas la distinction entre leurs affections et celles de l’autre.
Si cette faculté est essentielle à la qualité de nos relations personnelles, être trop empathique peut être nocif. Il s’agit alors du syndrome d’excès d’empathie. Être hyper-empathique, c’est absorber en pensées, chaque émotion. Au quotidien, si l’on est au contact de personnes en souffrance, cette capacité peut se révéler dangereuse et se transformer en épuisement émotionnel à long terme.
D’où vient cette capacité ? Est-ce inné ? Cette aptitude résulte-t-elle de l’éducation ? Nous sommes tous programmés pour être empathiques. Les études scientifiques ont montré que nos neurones miroirs permettent au cerveau de simuler l’état émotionnel d’autrui, et donc de ressentir de l’empathie pour une autre personne.
Le trouble de la personnalité antisociale est l’incapacité à ressentir de l’empathie. Ce trouble touche entre 1 et 3 % de la population. Une personne antisociale est impulsive, agressive et violente. Elle est incapable d’éprouver de la culpabilité. Une personne antisociale est également irresponsable et instable. Enfin, elle est incapable de se conformer aux règles sociales.
Quelle est la différence entre éprouver de l’empathie et de la compassion ? L’empathie est matérialisée par le cerveau comme un miroir des émotions de l’autre, mais elle peut ensuite se transformer en compassion. Cette dernière implique de la bienveillance et l’envie d’aider une personne en souffrance. Une personne qui compatit, agit.
Ce procédé d’identification est utile pour communiquer avec les autres ou négocier. Cependant, elle peut être utilisée à mauvais escient dans un contexte de manipulation. Un individu peut se servir de l’empathie pour parvenir à ses fins, en entrant dans le psychisme de l’autre. C’est le cas par exemple des pervers narcissiques.
Comment développer ce sentiment ? L’écoute et l’observation du non-verbal sont essentielles pour s’intéresser réellement à quelqu’un. L’attention doit être concentrée sur l’autre pour mieux le comprendre. Par ailleurs, être empathique, c’est laisser ses jugements et opinions de côté.
Ce procédé émotionnel a un impact sur soi, mais également sur les autres. Que ce soit dans le cadre personnel ou dans la vie professionnelle, elle permet de créer de la confiance et de la fidélité dans une relation. Se sentir écouté et compris, encourage à se confier davantage.
*Empathie miroir et empathie reconstructive; Dans Revue philosophique de la France et de l’étranger 2008/3 (Tome 133)
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