Les individus souffrant de dysmorphophobie ont une vision déformée d’eux-mêmes, portant un regard très critique sur leur apparence. Ils expriment des sentiments comme de la honte ou de l’anxiété face à des imperfections imaginaires. Quels sont les symptômes et comment soigner ce trouble ?
Également appelé trouble dysmorphique corporel (TDC) ou dysmorphophobie corporelle, la dysmorphophobie est classée comme un trouble somatoforme. La 5ᵉ édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (MSD-5) le classe dans le spectre obsessionnel-compulsif et le distingue de l’anorexie mentale. Celui-ci en donne la définition suivante : “La dysmorphophobie est caractérisée par une préoccupation concernant des défauts perçus de leur physique qui ne sont pas apparents ou apparaissent légers à d’autres personnes.”
Ce trouble mental a un impact significatif sur la qualité de vie de ceux qui en souffrent. Il provoque une réelle détresse psychologique (pensées et des émotions négatives à propos de leur image corporelle), altérant la perception du corps. On estime que la dysmorphophobie touche environ 1 à 2 % de la population générale.
Les signes du trouble dysmorphique corporel peuvent apparaître soudainement ou s’installer insidieusement à tout âge. Ils tendent à se manifester à l’adolescence ou au début de l’âge adulte avec différents degrés d’intensité.
Ces préoccupations démesurées peuvent être liées à une partie du visage, certaines zones du corps ou l’ensemble. L’acné, les rides, les poils, ainsi que la forme ou la taille du nez, des oreilles ou des seins, peuvent, par exemple, être source d’angoisse. Les personnes atteintes par ce trouble estiment que leurs disgrâces supposées sont laides, voire hideuses. D’ailleurs, ils pensent à tort que les autres se moquent d’eux à cause de cela.
Les comportements compulsifs associés diffèrent d’une personne à l’autre. Toutefois, ils sont généralement axés sur une obsession liée à l’aspect esthétique. Ces conduites peuvent inclure :
Ces actes obsessionnels ne résolvent pas les préoccupations latentes et peuvent même aggraver la dysmorphophobie. De plus, la chirurgie esthétique est inefficace. Elle peut temporairement atténuer les préoccupations liées à l’apparence. Cependant, celle-ci ne solutionne pas la problématique sous-jacente des pensées déformées et persistantes. En réalité, le recours à cette pratique est susceptible de renforcer les croyances négatives. Un cercle vicieux se crée et le patient recherche constamment de nouvelles procédures pour corriger ses complexes.
Plusieurs facteurs participent à cette perception altérée, bien que les causes exactes ne soient pas complètement connues. Voici quelques-unes des raisons possibles :
Environ 80 % des individus qui font face à de la dysmorphophobie développent des pensées suicidaires. Plus d’un quart tente de mettre fin à leur jour, selon le MSD. Néanmoins, lorsqu’il est diagnostiqué, ce trouble, généralement chronique, peut être traité avec succès.
La prise en charge de la dysmorphophobie repose habituellement sur une approche multidisciplinaire. Celle-ci peut combiner le suivi d’une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et, dans certains cas, la prise de médicaments. Des antidépresseurs appelés inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) peuvent être prescrits pour aider à atténuer les symptômes d’anxiété.
La TCC est souvent considérée comme la thérapie privilégiée pour traiter efficacement la dysmorphophobie. Lors des séances, le thérapeute aide son patient à reconnaître et à questionner les pensées irrationnelles liées à son apparence. Cette thérapie vise à apaiser les préoccupations concernant les défauts perçus. Mais également à développer des stratégies pour faire face à l’anxiété, et à modifier les conduites compulsives associées.
Par ailleurs, le soutien social joue un rôle essentiel dans le traitement de la dysmorphophobie, avec l’acceptation, la compréhension et le soutien affectif de la famille et des amis.
Pour finir, il est essentiel de garder à l’esprit que soigner le trouble dysmorphique corporel peut être un processus à long terme avec des rechutes possibles. Cependant, grâce à un traitement approprié, de nombreuses personnes parviennent à améliorer leur qualité de vie.
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