Tapotements, chuchotements, bruits de bouche… Les adeptes de l’ASMR sont de plus en plus nombreux. Et pour cause, cette technique, pour les plus réceptifs, permet une relaxation intense et favorise même l’endormissement.
L’ASMR est un état émotionnel complexe, issu de l’anglais Autonomous Sensory Meridian Response, que l’on peut traduire par « réponse autonome sensorielle culminante » ou « réponse automatique des méridiens sensoriels ». Ce sigle a été inventé par Jennifer Allen, en 2010. Venu donc des États-Unis il y a près de vingt ans, cette technique de relaxation a conquis un large public par le biais des réseaux sociaux, et notamment sur des chaînes YouTube. Youtubeurs ou influenceurs proposent aux internautes des vidéos favorisant le bien-être et la détente. Sur la plateforme de vidéos YouTube, en 2020, ASMR a été la troisième requête la plus populaire dans le monde. Preuve du succès de cette technique.
Comment ça marche ? Dans l’ASMR, avec l’image, le son est aussi très important. Il existe trois catégories de stimuli : tactiles, visuels, auditifs. Toutefois, le dernier sens, l’audition, est le plus fondamental (donc le plus relaxant) car il vient toujours en complément des autres.
Les différentes techniques ASMR, tactiles, visuelles et auditives donc, provoquent des stimuli qui créent une sorte de massage cérébral favorisant une relaxation intense. Certains ressentent des picotements, des frissons, des fourmillements, un sentiment d’apaisement, des sensations de détente voire de l’euphorie. Et ces sensations commencent au sommet de la tête et s’étendent au cou ainsi qu’au reste du corps. Cet état agréable d’engourdissement apporte donc bien-être et confort.
Face aux insomnies et problématiques d’endormissement, de nombreux amateurs utilisent cette technique de relaxation pour trouver le sommeil. Cet état d’apaisement permet de réduire le rythme cardiaque, mais aussi de faire le vide dans sa tête après une longue journée. Deux conditions nécessaires à l’endormissement.
Il y a ceux qui ne peuvent plus s’en passer, et d’autres qui expriment un rejet total ou de la gêne face à ces vidéos. Tout le monde n’est pas sensible aux vidéos ASMR. En effet, les stimuli auditifs de l’ASMR peuvent laisser indifférent. La réceptivité varie selon la sensibilité de chacun. Les esprits plus cartésiens auront sans doute plus de mal que les imaginatifs à entrer dans cet état de relâchement. Ces derniers par ailleurs, sensibles à la suggestion, pourront également être réceptifs à l’hypnose.
La pluie qui tombe ou le crépitement d’un feu de cheminée sont semblables aux déclencheurs auditifs de l’ASMR. Si vous y êtes sensibles, vous serez certainement réceptif à l’ASMR. Expérimentez et découvrez les déclencheurs qui vous relaxent : chuchotements, tapotements, utilisation d’objets divers, bruits de bouche, “brushing” (brosse à dent, pinceau à maquillage, brosse à cheveux.), “crinkling” (froissement de papier)…
La misophonie et l’ASMR sont-ils compatibles ? La misophonie caractérise l’aversion pour certains bruits, et non pour tous les sons. La notion de bruit (gênant) est subjective. Certains considèreront le tonnerre comme dérangeant, alors que d’autres le trouveront agréable et rassurant. Un misophone peut donc tout à fait apprécier l’ASMR, à condition de choisir des sonorités qu’il apprécie.
Les scientifiques se sont très peu penchés sur cette méthode de relaxation. Néanmoins, selon une étude réalisée en 2018 par l’université de Sheffield en Angleterre, des chercheurs ont découvert que “le rythme cardiaque et le niveau de stress des sujets sensibles à l’ASMR connaissent des baisses spectaculaires lors du visionnage de ces vidéos.” Par ailleurs, pour certains neurologues, l’ASMR pourrait activer trois hormones : la dopamine (qui provoque les frissons), la sérotonine (qui produit l’état de bien-être) et l’ocytocine (qui entraîne un sentiment de sécurité, de confiance).
Si l’on en croit les commentaires élogieux sous les vidéos, il est certain que cette technique a des effets bénéfiques. Pour les plus assidus en effet, elle permet de relâcher la pression face à des situations de stress et d’apaiser les tensions. Néanmoins, l’ASMR ne remplacera jamais une thérapie guidée par un praticien professionnel. Face à un trouble, l’ASMR peut aider à réduire les effets de l’anxiété (issus du trouble) par exemple, mais elle n’aidera pas à résoudre le problème lui-même, à long terme. Cette méthode peut donc tout à fait venir en complément d’une thérapie.
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