Difficultés financières, pression au travail, problèmes familiaux… Le stress est une réponse de notre organisme face à une situation considérée comme difficile. Cette émotion anodine, peut, si elle perdure, avoir des effets néfastes sur la santé physique et mentale.
Les mains moites, le cœur qui bat plus vite, le ventre qui se serre… Le stress est l’ensemble des réactions de l’organisme, physiques ou physiologiques, face à une situation redoutée, afin de maintenir l’équilibre biologique dans un état fonctionnel. Les facteurs de stress sont différents en fonction de chacun et se manifestent de multiples manières. Une situation de stress chronique (qui se répète et dure) est pathologique.
Le stress est une notion qui a été définie pour la première fois en 1956 par Hans Selye, endocrinologue, dans son ouvrage The stress of life (Le stress de la vie). D’après le médecin, il s’agit d’une “agression de l’organisme par un agent physique, psychique, émotionnel entraînant un déséquilibre qui doit être compensé par un travail d’adaptation”.
Le stress, la peur, l’angoisse ou l’anxiété sont souvent confondus. Pourtant, il existe bel et bien des différences entre ces émotions.
La peur est un processus psychologique qui permet de faire face à un danger extérieur réel ou imaginaire, par une conduite de protection. Ainsi, la peur chez tous les êtres vivants constitue un réflexe de survie. De nos jours, la peur peut exprimer une simple crainte mais aussi une émotion intense.
L’anxiété, quant à elle, est matérialisée par une peur diffuse et constante.
Enfin, l’angoisse se traduit par une sensation de mal-être, dont l’origine n’est pas connue. Elle se caractérise par une impression de danger permanent, ce qui la différencie du stress. Ce dernier survient à la suite de circonstances précises et de manière ponctuelle (le plus souvent).
Tout le monde stresse et c’est normal, en tout cas lorsque cette émotion se présente de temps en temps. Les signes varient en fonction des profils.
Les manifestations sont facilement remarquables sur le plan physique :
– Augmentation du rythme cardiaque ;
– Hypertension artérielle ;
– Tensions musculaires ;
– Sueurs ;
– Maux de ventre, troubles digestifs ;
– Maux de tête ;
– Troubles du sommeil ;
– Difficultés respiratoires…
Des répercussions émotionnelles ou mentales peuvent aussi émerger :
– Changements d’humeur ;
– Irritabilité ;
– Morosité ;
– Troubles de la mémoire ;
– Difficultés de concentration…
Enfin, le stress influe sur le comportement :
– Changements des habitudes alimentaires (perte ou augmentation de l’appétit) ;
– Retrait social ;
– Consommation excessive de tabac, d’alcool…
Lorsque le stress devient permanent, on parle alors de “mauvais stress”. Il peut alors mener jusqu’à la dépression ou le burn-out.
Les facteurs de stress liés à nos modes de vie sont de plus en plus présents. Des études ont par ailleurs démontré que la vie urbaine était d’autant plus anxiogène qu’en zone rurale. Les hyperstimulations (bruit, lumière), la promiscuité, l’absence d’espaces verts ou le sentiment d’insécurité dégradent la qualité de vie. Au-delà de l’environnement, le stress a le plus souvent pour cause :
– Le travail ;
– La santé ;
– La vie de couple ;
– La vie de famille ;
– L’argent ;
– La scolarité.
Le stress au travail fait partie des risques psychosociaux, constituant donc un risque pour la santé mentale et physique des travailleurs. Il peut être lié au sentiment de ne pas réussir à atteindre les objectifs et exigences requis par l’entreprise, à la pression, à l’insécurité de la situation de travail (contrat précaire, incertitudes vis-à-vis de l’avenir…). Cette émotion peut également être générée par des violences internes (harcèlement moral ou sexuel, conflits importants). Enfin, un stress important et constant dû à une charge trop importante de travail peut conduire à un épuisement professionnel, le burn-out.
Si en règle générale il s’agit d’une émotion anodine, elle devient néfaste lorsqu’elle n’est pas suivie d’une phase de récupération (l’organisme se détend). Stresser continuellement peut avoir de lourds impacts sur la santé : maladies cardiovasculaires, système immunitaire affaibli…
La gestion du stress se fait en trois étapes. Premièrement, il est nécessaire d’en identifier l’origine. Dans un deuxième temps, la personne stressée devra résoudre ou éliminer la cause de cette réaction. Enfin, la dernière phase permettra d’apaiser cet état. Pour lutter contre le stress, mais également pour le prévenir, la respiration joue un grand rôle.
Nous devons apprendre à mieux respirer, pour faire le vide ou laisser son esprit vagabonder et se focaliser sur le moment présent. Cet état d’apaisement peut être atteint au travers d’exercices de sophrologie, de méditation ou de séances de respiration dédiées. Le sport est également un allié contre le stress. Si l’on n’est pas particulièrement sportif, pratiquer la marche à pied, ou prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur aura déjà des bienfaits sur la santé mentale. Une pratique sportive permet la production dans l’organisme d’endorphines (appelées également “hormones du bonheur”) et de diminuer les émotions négatives.
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