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Accepter ses émotions négatives favoriserait une bonne santé mentale

Voir le bon côté des choses, mieux vaut en rire qu’en pleurer, voir le verre à moitié plein… Ces expressions sont caractéristiques de cette injonction sociale à tout embellir quoi qu’il arrive. Positiver un peu, beaucoup oui ! Ressentir des émotions mêmes négatives ne devrait pas être censuré ou refoulé. Faire attention à respecter ce que l'on ressent réellement est nécessaire pour notre bien-être et notre équilibre psychologique

La difficulté à cohabiter avec les émotions négatives

Selon une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology accepter ses émotions négatives améliorerait la santé mentale. Le but de ce travail était de mieux comprendre les impacts de l’acceptation et du refus des émotions à travers différents tests. Ainsi, la colère, la tristesse, l’anxiété sont des émotions que l’on matérialise comme étant négatives. Lorsqu’un sujet les ressent, le plus souvent il tente soit de les refouler, soit il ressent de la culpabilité à les éprouver.

Faire la paix avec soi-même pour être plus serein

En ne donnant pas toute la mesure aux émotions ressenties, nous nous éloignons de nous-même en nous réprimant. Faire semblant que tout va bien est une alternative éphémère. Il s’agit d’un système de protection afin de garder un contrôle sur soi, mais cela cache une souffrance enfouie. En fait, ce type de mécanisme remonte au tout début de l’enfance. Le nourrisson, qui recevait des attentions inadaptées face à ses demandes, a instinctivement compris qu’il fallait qu’il adapte ses réactions aux attentes de sa mère pour la contenter. L’enfant s’est ainsi contraint à faire comme si tout allait bien.

Par-delà le bien et le mal

Par tradition et par habitude nous vivons de façon manichéenne. Spontanément nous opposons le bien et le mal. Toutefois, en quoi serait-il mal de ressentir de la peur ou de la déception ? L’expression de ses sentiments peut sembler avoir un impact sur deux aspects : le monde extérieur et notre vision personnelle. Sur l’extérieur, nous avons peur de déplaire, d’être rejeté, de montrer ses faiblesses, de passer pour quelqu’un de pessimiste. Sur la perception de soi, nous avons peur d’être confronté à des émotions douloureuses, de ne pas réussir à se maîtriser ou même se décevoir.

Le sens de nos émotions

Depuis petit on nous apprend que pleurer est un signe de faiblesse. Quel parent n’a pas félicité son enfant parce qu’il n’a pas sangloté après une blessure ? Devenu adulte, pleurer en public reste tabou

Par conséquent, cesser de voir les événements et les sensations comme s’opposant les unes aux autres, c’est déjà un grand pas. Toutes les émotions font partie d’un tout, de soi. En thérapie, les psychologues adoptent une approche qui permet d’amener le patient à analyser comment celui-ci est touché par un fait et ce que cela ranime d’une situation passée, afin de réagir de manière plus pertinente à l’avenir. Aussi, l’inquiétude, l’angoisse, la tristesse, la colère peuvent être de bons indicateurs quant à des décisions à adopter. La clé reste l’équilibre entre les émotions positives et négatives et apprendre à composer avec et à s’écouter pleinement.

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