Avoir subi une infidélité de la part de son partenaire, la violence d’un parent ou la trahison d’une amie… Toutes ces situations douloureuses engendrent de la haine, de la rancœur, ou de la souffrance. Toutefois, pour se libérer et aller de l’avant, il faudra réussir à pardonner.
Avoir été trahi, blessé, choqué ou encore trompé par un parent, un agresseur, un ami, un inconnu ou un collègue… Le pardon est défini comme étant “une action de tenir pour non avenue une faute, une offense, de ne pas en tenir rigueur au coupable et de ne pas lui en garder de ressentiment”. Pardonner exige une grande force. C’est un processus souvent long et difficile, mais salvateur.
En effet, pour parvenir à pardonner, il existe 7 étapes à traverser d’après les psychanalystes Gabrielle Rubin et Nicole Fabre :
1 – Décider de ne plus souffrir
2 – Reconnaître que la faute existe
3 – Exprimer sa colère
4 – Cesser de se sentir coupable
5 – Comprendre celui qui nous a blessé (ne pas l’excuser, mais identifier ses faiblesses)
6 – Prendre son temps
7 – Redevenir acteur de sa vie
Nous pensons généralement qu’accorder son pardon à quelqu’un qui nous a fait du mal, c’est oublier ou excuser. Non, c’est totalement faux ! Dans le processus qui nous mène au pardon, il est essentiel d’identifier “l’agresseur” comme coupable et soi-même comme victime en reconnaissant sa propre souffrance. C’est pour cette raison que dans les premiers temps, colère et haine sont nécessaires. Ces sentiments permettent de ne pas être dans le déni. Pardonner, c’est donc décider de ne plus nourrir de ressentiments.
Dans l’absolu, nous ne sommes pas obligés de pardonner. Néanmoins, on ne pardonne pas pour la personne qui nous a fait du mal, mais pour nous-même. En effet, le pardon permet de se libérer de la rancœur, des blessures, de la peine… Ces souffrances détruisent ceux qui les ressentent et non pas celui qui a commis la faute. Le pardon est vu comme une grâce que l’on fait, alors qu’à l’inverse, c’est pour soi que l’on pardonne.
Les psychologues Charlotte van Oyen Witvliet, Thomas Ludwig et Kelly Vander Laan, de l’Université Hope aux Etats-Unis, ont réalisé une étude sur le pardon et ses bienfaits sur la santé. En 2021, ils ont demandé à des volontaires de se remémorer des atteintes passées qu’ils n’avaient pas pardonnées. Les psychologues ont constaté une augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, de la tension musculaire et de la conductance électrique de la peau, qui traduisait un état émotionnel intense. Ils ont par la suite demandé aux volontaires d’imaginer, la même situation, mais cette fois, ils auraient pardonné l’offenseur. La tension artérielle a diminué et les battements cardiaques ont ralenti et les muscles se sont relâchés. Le pardon n’a donc pas qu’un intérêt pour la santé mentale, mais aussi pour la santé physique.
Premièrement, il nous est souvent impossible de pardonner, car nous confondons le pardon avec l’oubli. Également, parfois, les victimes se sentent coupables et, de ce fait, ne peuvent pas avancer puisqu’elles vivent avec une souffrance permanente. C’est souvent le cas à la suite d’inceste, de viol… Au-delà du manque d’estime de soi, l’agresseur culpabilise la victime, lui dit que c’est de sa faute, qu’elle l’a bien mérité…
Enfin, les mauvaises expériences sont stockées plus facilement dans notre mémoire. Les pensées négatives répétées activent les capteurs de douleur dans le cerveau. Au bout d’un certain temps, la tristesse ressentie ne fait plus écho au tort que l’on a subi, mais à nos propres pensées. Nous finissons par nous faire encore plus de mal à nous-même.
En théorie, pour pardonner, il faut suivre les 7 étapes désignées par les psychanalystes Gabrielle Rubin et Nicole Fabre. En pratique, ce n’est pas aussi simple. Tout le monde ne fonctionne pas de la même manière. Tous les individus ont une résistance plus ou moins grande face à la souffrance. Toutes les histoires ne sont pas les mêmes. Pardonner est un acte d’amour et de considération envers soi-même. Amis, famille ou même thérapeute peuvent accompagner ce processus, même s’il s’agit d’un acte qui dépend entièrement de notre propre volonté.
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